Taxer les tech bros : make them pay

Les citoyen·nes européen·nes travaillent dur pour gagner leur vie et subvenir aux besoins de leur famille. Pendant ce temps, les dirigeants ultra-riches des géants de la tech engrangent des bénéfices records sans contribuer à la société. Et tout cela avec le soutien du président américain Donald Trump.

Il est temps de leur tenir tête et de les faire contribuer (à travers une taxe sur les services numériques).

Les travailleuses et les travailleurs et les petites entreprises sont le pilier de l'économie européenne. En payant des impôts sur leurs salaires ou sur leurs bénéfices, ils financent les services publics essentiels dont nous bénéficions toutes et tous. Grâce à ces contributions, nous finançons nos écoles, nos hôpitaux, nos routes et nos transports publics. Les travailleuses et les travailleurs sont les véritables moteurs de notre société.

Or, à l'heure actuelle, une poignée de géants du numérique et leurs propriétaires, des « tech bros », engrangent des milliards d'euros sans contribuer un centime à nos sociétés. C'est inacceptable. Nous devons empêcher Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg de s'enrichir à nos dépens.

Ils doivent payer leur juste part d'impôts en Europe. Et nous pouvons les y contraindre.

À l'heure actuelle, les grandes entreprises du numérique font des milliards de bénéfices en Europe grâce aux achats en ligne, à la publicité numérique, au streaming et aux services de « cloud ». Pourtant, elles ne paient des impôts que là où se trouve leur siège social, souvent dans des pays à faible fiscalité. Cela signifie qu'elles profitent des consommatrices et des consommateurs et des marchés européens sans contribuer équitablement à nos sociétés. Grâce à une taxe sur les services numériques, l'Union européenne pourrait collecter plus de 37,5 milliards d'euros par an, soit environ un cinquième de son budget annuel.

Comment fonctionnerait la taxe sur les services numériques ?

Le projet est simple :

• Une petite taxe de 5 %, à l'échelle de l'Union européenne, sur les revenus que ces entreprises tirent des services numériques au sein de l'Union, quel que soit leur lieu d'implantation.

• Cette taxe ne s'appliquerait qu'aux plus grands acteurs, c'est-à-dire aux entreprises dont le chiffre d'affaires annuel s'élève à plusieurs centaines de millions d'euros. Les petites start-ups et entreprises européennes ne seraient pas concernées.

• Les recettes de cette taxe viendraient abonder le budget de l'Union européenne en tant que « ressource propre », ce qui permettrait à l'Union de les investir dans ses priorités.

Selonnotre nouvelle étude, une telle taxe pourrait rapporter plus de 37,5 milliards d'euros par an d'ici 2026. Et ce montant continuerait d'augmenter à mesure que l'économie numérique se développe.

Si nous payons des impôts, pourquoi pas eux ?

Les géants du numérique paient en moyenne seulement 9,5 % d'impôts, tandis que les entreprises traditionnelles en paient plus de 23 %. Ce n'est pas seulement injuste. C'est une menace pour la démocratie.

Ces grandes entreprises exploitent les failles fiscales pour éviter de contribuer à la société. Les géants du numérique engrangent des profits sur le dos des Européen·nes qui travaillent dur. Et il ne s'agit pas seulement d'argent.

À mesure que ces entreprises s'enrichissent et deviennent plus puissantes, nos institutions démocratiques s'affaiblissent. En effet, ces entreprises sapent la concurrence, érodent la confiance dans les services publics et concentrent la richesse entre les mains de quelques-uns. Dans le même temps, la majorité de la population est confrontée à des inégalités croissantes, à l'insécurité sociale et à la réduction des investissements publics.

Faire payer aux milliardaires du secteur du numérique leur juste part d'impôts, permettra à l’Union européenne d’avoir de nouvelles recettes à investir dans ce dont les citoyen·nes européen·nes ont le plus besoin pour mener une vie agréable : des services de garde d'enfants abordables, des logements et la lutte contre le dérèglement climatique. Ainsi nous aurions davantage de ressources propres pour le budget de l'UE et pour nos citoyennes et nos citoyens.

Si nous nous portons toutes et tous mieux, alors notre économie se portera également mieux.

N’êtes-vous pas d’accord ? Signez notre pétition dès maintenant.

Rasmus Andresen 🇩🇪 - Saskia Bricmont 🇧🇪 - Anna Cavazzini 🇩🇪 - David Cormand 🇫🇷 - Alexandra Geese 🇩🇪 - Maria Ohisalo 🇫🇮 - Kira Peter-Hansen 🇩🇰 - Marie Toussaint 🇫🇷
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